Sophie-Anne et Marilou sont les fondatrices de Le Local espace collaboratif, situé dans le quartier d’Hochelaga à Montréal. Elles forment un duo qui s’est donné pour mission d’aider les autres entrepreneur.es en créant bien plus qu’un espace coworking : une communauté de partage autour de valeurs communes et d’une conscience locale. Elles ont accepté de partager avec nous ce qui les a motivées à se lancer dans cette aventure, et nous donnent leurs meilleurs conseils pour choisir un espace coworking !

 

Sophie-Anne et Marilou, d’où vient votre envie d’ouvrir un espace de coworking ?

Chez nous c’est d’abord venu d’un rêve d’avoir notre propre bureau pour développer nos activités, qu’on pourrait partager avec d’autres entrepreneur.es. Puis l’idée s’est développée jusqu’au jour où nous nous sommes dit : pourquoi pas créer un espace de coworking ?

Mais ce projet personnel, qu’on voulait déjà réaliser à Hochelaga, est essentiel car c’est ce qui nous intègre dans ce quartier où il y a une résistance à la gentrification. Le sentiment de communauté est caractéristique d’Hochelaga. Il est important de le comprendre et de le partager. C’est d’ailleurs notre première valeur : on vient chez nous pour tisser des liens, pour se rencontrer, pour parler autour de sujets rassembleurs. C’est ça la vibe du Local et c’est ce qu’incarne notre nom !

 

Est-ce que cela signifie que, quand on recherche un espace coworking, il faut aussi regarder le quartier qui l’entoure car il y a de fortes chances qu’il lui ressemble ?

Exactement ! La vision et l’évolution d’un espace de coworking est lié au développement du quartier où il se trouve. Par exemple à Montréal, le Mile-End et le centre-ville sont les quartiers où il y a la plus grosse concentration d’espaces de coworking… d’ailleurs on se perd un peu dans cette quantité ! Mais surtout, ils attirent un certain type de public (le Mile-End est plus artiste/créatif, le centre-ville est certainement plus business). À Hochelaga, c’est comme un petit village ! On a tous nos spots préférés, les commerçants se connaissent et s’entraident beaucoup. L’ouverture du Local, c’était un peu comme l’arrivée d’un petit nouveau dans la famille !

Néanmoins, on encourage tout le monde à rechercher un coworking d’abord dans son propre quartier pour les avantages que ça offre en termes de qualité de vie (éviter les transports et heures de pointe, proximité avec les commerces locaux). Le temps gagné peut alors être réinvesti dans ses loisirs, son sommeil, etc. Aujourd’hui notre clientèle est d’ailleurs composée à 90 % des habitants du quartier.

 

Comment animez-vous votre communauté ?

Les trois premiers mois, on s’est d’abord beaucoup cherchées. Puis on a fait confiance à notre instinct parce que notre communauté nous ressemble beaucoup : si on se sent bien et que nos client.es aussi, alors c’est que c’est le bon choix. On se fait confiance, on s’assume davantage et donc, naturellement, les gens qui viennent correspondent de plus en plus à la communauté qu’on veut créer. C’est toute une énergie qui se met en place !

On est aussi pro-actives dans les liens que peuvent créer nos membres entre eux. Pour beaucoup, c’est difficile de socialiser avec d’autres personnes. Notre mission est de les aider à sortir des habitudes « solo » de l’entrepreneur.e, même si c’est uniquement dans le cadre de discussions informelles pour commencer.

 

Quels sont les avantages de choisir un coworking comme le vôtre ?

Le premier retour qu’on a de nos membres, c’est le bénéfice sur leur santé mentale. Être travailleur.euse autonome ou entrepreneur.e ça fait peur, on peut rapidement s’isoler : en gang c’est mieux !

Il y a aussi l’effet de groupe qui est très intéressant au niveau de la concentration. Lorsqu’on est entouré.e de personnes qui travaillent, dans un environnement propice comme celui d’un coworking, ça agit positivement sur notre capacité à rester concentré.e. À la fin de la journée, on repart avec la satisfaction d’avoir vraiment avancé !

Bien évidemment, il y a aussi tous les échanges entre les membres. Soit parce qu’on a besoin d’évacuer une frustration, d’un regard neutre sur une situation, ou de brainstormer sur des solutions. En tant qu’entrepreneur.e ou a souvent besoin d’un petit pick me up avec des gens de confiance : les membres d’un coworking sont comme des « mini-mentors » les uns pour les autres !

 

Parlons prix ! Que diriez-vous à une personne qui doute encore de rejoindre un coworking par rapport à la charge financière (ponctuelle ou mensuelle) que ça implique ?

Il y a plusieurs choses à prendre en compte là dedans. Le premier niveau, le plus concret, sont les services que couvre le coût direct de la location. Une place de coworking, c’est un service clé en main ! On garantit un bon environnement de travail, il n’y a pas de stress lié à la gestion administrative du lieu ou à l’achat de matériel, le café est inclus, et tout est à disposition pour apporter son lunch, etc. Ce sont aussi des dépenses que les entrepreneur.es peuvent déduire de leurs impôts.

Le deuxième niveau est lié à la productivité et à la concentration qui sont facilitées dans les espaces de coworking. Imaginons un.e travailleur.euse autonome qui facture son temps passé sur un projet : plus son temps sera utilisé efficacement, plus son activité sera rentable.

 

Quelle serait selon vous la check list à regarder absolument pour nos lecteurs qui recherchent aujourd’hui un espace de coworking ?

Tout d’abord, faites le point sur ce que vous recherchez. Est-ce que c’est un lieu calme ou avec des activités ? Est-ce que vous souhaitez rencontrer du monde ou juste travailler ? Cela va permettre de faire un premier tri dans toutes les offres de coworking.

Tout ce qui est lié à l’ambiance du lieu et au mobilier : le décor, le bruit ambiant, la musique, l’équipement de cuisine, les chaises et bureaux. Pour cela, il ne faut pas hésiter à profiter de la journée d’essai gratuite pour réellement tester l’ensemble.

La communauté du coworking : certains espaces comme nous mettent en avant leurs membres dans leur communication. Cela permet d’avoir une idée des personnes qui constituent la communauté et évaluer le fit.

Les conditions de location : banque d’heures ou durée des abonnements, les différents services compris dans la location (bureau ouvert ou fermé, salle de réunion), etc. Selon l’évolution que vous envisagez pour votre entreprise, il est important de demander s’il est possible de réévaluer votre abonnement dans 1 mois, 3 mois, 6 mois, 1 an…

La flexibilité est l’avantage d’un espace mixte comme le nôtre : vous pouvez commencer avec les bureaux flottants, puis passer à un bureau fixe et le quitter lorsqu’il n’apparait plus nécessaire. En revanche, comme nous sommes dans une disposition d’aire ouverte, il est certain que nous ne pouvons pas garantir les avantages d’un bureau fermé qu’il est possible de personnaliser et où il est facile de recevoir de la visite fréquemment.

Testez ! Essayez le temps d’une journée, d’un mois, et faites le point sur ce que cela vous a apporté. On fait le pari que vous allez continuer !

 

Alors convaincu.e ? Si vous souhaitez visiter Le Local espace collaboratif,  voici où retrouver Sophie-Anne et Marilou

3661 Rue Ontario E, Montréal, QC H1W 1S1

Contacts : info@espacelelocal.ca / 514-394-1197

Site webFacebookInstagram

 

Interview et article par Aurélia Juif-Leclerc

Et si le secret d’un entrepreneuriat réussi et conscient se trouvait dans la nature ? Créativité, conception de projets basée sur l’observation, processus décisionnaire respectueux des humains et de la nature, gestion éthique des bénéfices : ces mots pourraient s’appliquer aux entreprises éthiques qui adoptent une philosophie proche de BCorp. Pourtant il s’agit bien des principes fondamentaux de la permaculture.

Nous vous proposons ici un échange comme il en existe encore très peu sur l’entrepreneuriat sous le prisme de la permaculture, ou comment s’inspirer de la nature pour conceptualiser des projets éthiques, environnementaux, et humains ?

Cette philosophie propose à chacun de repenser sa posture pour une attitude entrepreneuriale résiliente et dynamique, et des projets qui naissent d’abord de l’observation du réel et de l’humilité de chacun à accepter les différentes perspectives.

Pour l’occasion, nous avons reçu Christelle Fournier, qui accompagne les citoyen.nes et les entreprises dans leurs changements de pratique à travers la philosophie de la permaculture, et grâce à l’intelligence collective et aux techniques agroécologiques. Elle partage son expérience avec Maryline Marti, dont la philosophie « win, win, win » (pour soi, pour son écosystème et pour le monde) guide l’accompagnement qu’elle propose aux travailleur.euses autonomes et entrepreneur.es : une recherche de sens qui leur permet de se révéler et de contribuer activement, et à leur échelle, à un monde meilleur.

Je me lance est une plateforme de partage d’expériences qui aborde divers sujets pour motiver celles et ceux qui se lancent en affaires, débutent un nouveau projet ou souhaite se dépasser dans leur activité.

Plusieurs membres de Les Talents M sont passés derrière le micro de Teddy Milama pour le podcast de Je me lance et ainsi partager leur parcours, leur unicité mais aussi leur vision du métier de travailleur.euse autonome en communication et marketing. Une très belle façon de découvrir notre communauté et les talents qui s’y trouvent !

 

Chris Dietschy🎙Je me lance dans la photographie à Montréal

Chris Dietschy est photographe professionnel spécialisé dans le domaine de l’éditorial, du portrait, du sport et du voyage. Il est le fondateur de Little Studio et immortalise le monde depuis 10 ans (il exerce au Canada ou à l’étranger), guidé par les rencontres et les aventures qui croisent son objectif. Le questionnement est souvent plus constructif que la certitude : c’est dans cet esprit que Chris explore le medium de la photographie. La réflexion est-elle au même niveau que l’exécution ? Ouvrons la discussion !

 

Aurélie Lannegrand🎙Je me lance dans le marketing Web immobilier

Après presque 10 ans en tant que chargée de compte dans des agences de communication/marketing/web spécialisées dans l’immobilier, Aurélie s’est lancée dans l’entrepreneuriat, toujours dans ce domaine, et a fondé AL Digital Management. Un mode de vie qui regroupe ses valeurs et ce qu’elle aime : rester proche des gens dans le cadre de relations interpersonnelles saines, faire du marketing et de la communication, accentuer ses compétences en gestion et organisation, mettre à profit ses connaissances dans le recrutement en entreprise. Mais cette fois-ci, avec la liberté de gérer son propre agenda pour laisser place à plus d’opportunités !

 

Myriam Forest🎙Je me lance dans la communication et marketing Web intégré

Myriam Forest est la fondatrice de l’agence Komunikaté. C’est après plus de 10 ans d’expérience en communication marketing dans diverses organisations que Myriam a décidé d’enfin faire le saut en entrepreneuriat. Depuis 2018, son entreprise de services-conseils en marketing web aide les petites entreprises à mieux communiquer avec leurs communautés en ligne, et à établir une présence en ligne percutante, grâce à un vaste choix de services adaptés à leurs besoins et à leur budget.

 

Manon Serra 🎙Je me lance dans le marketing numérique dédié à la mode

Manon Serra est diplômée d’une école de mode et ancienne influenceure. Elle est la fondatrice de Wires Agency, l’agence des médias sociaux à Montréal spécialisée dans la mode.

 

Clotilde Morin Rédactrice🎙Je me lance dans la rédaction de contenu

Française d’origine, Clotilde choisit Montréal en 2012 pour écrire un nouveau chapitre de sa vie familiale et professionnelle. Elle décide de se lancer à son compte comme rédactrice, après plus de 10 ans de carrière en communication en entreprise. Au quotidien, Clotilde aide ses clients à trouver leur voix, à raconter leur histoire, à faire briller leurs produits et services, ainsi que leur expertise. Tout cela avec un objectif : rejoindre leur clientèle idéale. Dans son approche, Clotilde se concentre sur les relations humaines et sur son goût pour le beau. C’est pour cette raison qu’elle s’épanouit aussi dans les pratiques artistiques, le voyage, et la gastronomie, lorsqu’elle ne travaille pas.

 

Shanat Martin🎙Je me lance dans le marketing numérique humaniste

Shanat Martin est experte marketing, humaniste et fondatrice de l’agence Happiness Society, dont la visée est la démocratisation du mieux-être. Shanat guide les femmes entrepreneures, spirituelles et ambitieuses à créer une entreprise puissante qui soit alignée avec leurs valeurs personnelles.

 

Denis Champagne🎙Je me lance dans l’acquisition de clients B2B

Avec plus de 35 ans d’expérience dans la vente et propriétaire d’entreprise, Denis Champagne a compris que la prospection B2B dans des secteurs variés souffre d’un manque de dynamisme et de compétences. C’est ainsi qu’il a fondé Lotus communications. Comme entrepreneur dans les industries culturelles et ancien athlète élite aux sports de raquettes et du cyclisme niveau Masters, Denis a toujours su oser vivre à partir de ses désirs profonds.

 

Bonne écoute !

L’aventure entrepreneuriale, bien que passionnante, puise profondément dans nos ressources. Elle ne peut donc pas se vivre seul.e. Pour les chroniques « Affaires » du Baron Mag nous avons abordé toutes les solutions offertes aux travailleur.euses autonomes et entrepreneur.es pour s’entourer de personnes dont les approches, les expertises et les expériences de vie constituent de formidables tremplins pour bonifier leur art d’entreprendre.

Les solutions sont multiples : que vous soyez adepte des rencontres individuelles, des petits groupes ou des bains de foule, vous trouverez forcément une solution adaptée à votre personnalité d’entrepreneur.e.

Un balado et deux articles vous attendent ci-dessous : bonne écoute/lecture !

 

Balado #16 : sortir de la solitude du travailleur autonome

Comment trouver du soutien pour faire grandir vos affaires

À chaque étape de votre croissance, que vous soyez travailleur.euse autonome ou entrepreneur.e, il est important de s’entourer pour stabiliser votre activité. Les solutions de soutien sont nombreuses (communauté d’entrepreneu.es, réseautage, coworking, créer son équipe) pour vous accompagner tout au long du développement de vos affaires : voici nos meilleurs conseils en profiter pleinement !

Tout ce que vous devez savoir avant de trouver votre mentor.e

Vous ressentez le besoin de prendre du recul sur vos activités ? Vous avez certainement déjà envisagé le mentorat. Mais ce n’est pas toujours facile de comprendre les nuances entre mentorat, coaching, ou encore consultation. Comment trouver votre mentor.e ? À quoi vous attendre ? Comment devenir un.e bon.ne mentoré.e ? Réponse dans cet article !

Depuis plusieurs années, l’entrepreneuriat est en pleine effervescence. Dans cet épanouissement d’esprits créatifs et innovants, se crée alors de nouveaux modèles économiques, pour eux et par eux : les collectifs d’entrepreneur.es. Un modèle tellement innovant qu’il est encore difficile de trouver les mots pour en décrire l’essence.

Pourtant, les collectifs d’entrepreneur.es répondent à des besoins essentiels : échanger, parler de ses réussites et de ses difficultés, partager pour grandir et développer son entreprise, co-construire d’autres projets, s’appuyer sur la force du réseau… Créer, rejoindre ou contribuer au développement de ces collectifs c’est en réalité bien plus que soutenir un nouveau mode de travail : c’est avoir un impact positif sur son écosystème, sur le monde.

Qu’est-ce qu’un collectif d’entrepreneur.es et quelle est la vision insufflée par leurs fondateurs-trices ? Comment l’engagement du collectif émerge dans le respect des libertés individuelles (intrinsèques chez l’entrepreneur) ? Comment se créent les synergies à l’intérieur et entre ces écosystèmes ?

Les Talents M vous invitent à découvrir les dessous des collectifs d’entrepreneur.es à travers un panel de discussion. Christian Wirth, expert en intelligence collective et entrepreneuriat conscient, Manon Ouellette, fondatrice du Collectif Ici-Demain, et Maryline Marti, fondatrice de Les Talents M, nous font découvrir ces organismes vivants, agiles, qui offrent un cadre sécuritaire pour leurs membres afin que leur unicité s’épanouisse pleinement. Du respect de chacun naît alors la capacité unique de co-créer sans limite : une alchimie collective pour contribuer au bien commun, au monde.

Depuis plusieurs semaines, nous faisons face à la crise du COVID-19, comme dans le monde entier. Une situation pour laquelle des mesures strictes ont rapidement été mises en place dont celle de l’interdiction des rassemblements publics. Pourtant, maintenir un événement en période de confinement, c’est possible, en responsabilité et sans prise de risque pour aucune partie ! Voici comment j’ai fait.

Chaque trimestre, j’organise Le Brunch-storming des Entrepreneurs*, un événement thématique réunissant six entrepreneurs autour d’un brunch de 3h. Pour ce deuxième opus, l’événement affiche complet au moment du COVID-19 et de l’annonce des premières mesures sanitaires restreignant la tenue d’événements dans l’espace public.

Au-delà de ma propre programmation d’événements, mes clients sont aussi touchés de plein fouet par cette annonce. Je collabore par exemple depuis 6 mois avec l’un d’eux pour organiser un événement qui devait avoir lieu la semaine suivante et accueillir un millier de personnes.

Je réfléchis calmement à l’impact de cette annonce sur mon événement planifié pour la fin du mois, et je conseille mon client pour éclairer sa prise de décision et l’accompagner dans son processus de communication.

En tant qu’organisateurs d’événements, c’est à nous seuls qu’incombe la responsabilité de maintenir, annuler ou reporter nos événements. Je vous partage aujourd’hui mon approche de la situation, les points à considérer pour appuyer votre prise de décision, et également comment j’ai réussi à maintenir mon événement malgré la crise du COVID-19.

 

Prendre la bonne décision

Mon expertise stratégique et opérationnelle en marketing et communication m’a appris que toute « bonne » prise de décision se fait en ayant une vision macro et à 360° de la situation. Dans le cas de mon événement, voici les points cruciaux à considérer :

  1. Promesse : l’événement affiche complet. Il répond donc à un besoin.
  2. Contexte : mesures restrictives en matière d’interactions professionnelles et sociales. Mon événement impacte moins de 10 personnes.
  3. Financier : frais déjà engagés.
  4. Posture Corporative : mission, valeurs, sens des responsabilités.
  5. Communication : vers les participants et dans l’espace public.

 

S’informer, sonder, réfléchir

En plus d’une veille régulière sur l’évolution de la situation, j’engage alors sereinement plusieurs échanges et concertations avec les entrepreneur.es inscrits, pour notamment valider leur besoin, et avec des professionnels en marketing et événementiel.

De mon point de vue, ne pas tenir compte du contexte sanitaire est une erreur (cf. 2, 4 et 5) et ne pas répondre à la demande l’est également (cf.1 et 3).

Comment donc maintenir ce « momentum » événementiel avec les entrepreneur.es inscrits dans le contexte actuel ?

 

Proposer une alternative gagnante-gagnante

Finalement, Le Brunch-Storming des Entrepreneurs aura bien lieu mais sous une forme différente. Il sera séquencé en 2 temps :

  • En virtuel via une consultation privée « online » d’une heure avec chaque entrepreneur.e en mars.
  • En présentiel, qui est un des points forts du concept, dès que la situation sanitaire le permettra, autour d’un Brunch comme initialement prévu.

Le bilan est donc positif pour toutes les parties : 

  • Pour les participants : promesse tenue
    Une heure de consultation privée immédiatement
    Un Brunch de réseautage entre entrepreneur.es au cours du 2e trimestre 2020
  • Pour mon entreprise
    Expérience clients positive à valoriser
    Inspiration et créativité pour renforcer mon offre de services auprès des entrepreneur.es
    Aucune perte financière

En résumé, être à l’écoute, être créatif en responsabilité ! Vive le Marketing ! Vive l’Entrepreneuriat !

 

*Animé par Ania Ursulet, Stratège en Marketing, Communication et Événementiel, Le Brunch-storming des Entrepreneurs est un rendez-vous trimestriel entre Entrepreneur.es basé sur l’échange et le partage d’expériences en phase avec la thématique proposée. Nourri par l’expertise de l’animatrice et des interactions constructives entre participants, chaque entrepreneur.e bénéficie de conseils pratiques, pistes de solutions et inspiration pour répondre à ses enjeux, besoins ou problématiques. En favorisant la réflexion et l’apprentissage à partir de situation réelle, ce rendez-vous contribue à forger la stature entrepreneuriale des participants, en toute convivialité, le temps d’un brunch !

 

Article par Ania Ursulet

Dans le marketing et plus largement dans le monde de l’entrepreneuriat, nous sommes directement ou indirectement « en concurrence » avec d’autres experts. Par exemple, dans les médias sociaux, niche sous-jacente du marketing, je n’exagère pas en disant qu’il existe des dizaines de milliers d’experts seulement à Montréal.

Ce qui va te différencier des autres, c’est toi et plus précisément qui tu es. Il existe de nombreux experts dans ton domaine mais il n’y en a pas deux comme toi ! Comme chaque être humain est unique, tu as ta propre personnalité. Celle-ci est un véritable atout qui va te démarquer auprès de ta clientèle cible.

 

Le personal branding : l’incontournable pour révéler tes atouts concurrentiels

Mettre en avant ta personnalité pour promouvoir ton business, c’est d’abord ce qui va donner un côté humain à ton entreprise. C’est aussi ce qui va te positionner comme expert dans ton domaine et te permettre d’intéresser les clients avec qui tu souhaites collaborer. Il ne faut pas oublier qu’un contrat c’est avant tout une relation d’humain à humain. Psychologiquement, une personne s’attache plus facilement à une autre personne qu’à une entreprise « opaque ».

Par exemple dans la mode, domaine dans lequel je travaille, j’observe que de plus en plus de créateurs prennent la parole pour partager les coulisses de leur marque, ce qui favorise l’échange et renforce le rapport avec la clientèle qui se sent impliquée dans le processus.

Exemple : Le slip français

Le fondateur du Slip Français, Guillaume Gibaut, et son équipe prennent souvent la parole pour expliquer toutes les actions mises en place par la marque pour valoriser la création locale.

 

Cette façon de communiquer, appelée personal branding, a été introduite il y a déjà une dizaine d’années par deux principaux concepteurs, Peter Montaya et William Arruda. Selon leurs expérimentations, le personal branding permet à chacun, peu importe la catégorie socio professionnelle, de se distinguer des autres et de se rendre visible auprès de ses interlocuteurs. C’est un moyen pour chaque professionnel d’exister en fonction de ses propres valeurs, d’être en accord avec lui-même en révélant ce qui le différencie des autres, par le biais de sa propre personnalité.

L’omniprésence des médias sociaux dans notre quotidien a rendu le personal branding à la portée de tous et incontournable dans les stratégies de communication des entreprises. Cet espace d’expression est devenu une norme : celui qui ne s’exprime pas, n’existe pas.

Dans cette immensité d’interlocuteurs, nous avons pourtant tous notre place à prendre : parce que notre expérience est unique et peut apporter de la plus-value, nous avons chacun notre « mot à dire ». Cet accès rapide à l’information a aussi modelé le comportement des clients qui se documentent systématiquement avant de faire appel à telle ou telle entreprise/marque.

Par ailleurs, les médias sociaux permettent des relations plus proches et directes entre leurs utilisateurs : tout comme les particuliers, les professionnels et les entreprises sont désormais accessibles en un clic.

De fait, la clientèle est de plus en plus sensible au côté humain : au-delà de ton produit ou ton service, elle recherche aussi ton histoire, ton raisonnement, tes valeurs. Pour tes qualités, ta vision sur ton champ d’expertise et ton expérience : c’est avec toi qu’elle veut travailler, et pas un autre !

Bâtir son personal branding avec la création de contenu

Pour créer son personal branding, tu peux commencer par prendre la parole sur le média social sur lequel tu es le plus à l’aise et où ta clientèle est présente. Cela par exemple en rédigeant des articles ou en rebondissant sur l’actualité.

Il est important d’écrire avec tes propres mots et d’oublier ton jargon professionnel.

Vulgariser tes propos, c’est les rendre simples à assimiler pour ton audience (prospects, clients, ambassadeurs). Faire ce travail pour eux, c’est leur permettre aussi de te garder plus facilement en tête et de te considérer pour ce que tu es : un expert de ton domaine.

Ce qui est intéressant, c’est aussi d’interagir sur des articles ou l’actualité qui est en rapport avec ton domaine d’activité. Ton commentaire public doit alors être pertinent et apporter une certaine valeur ajoutée pour qu’il puisse susciter l’intérêt, ou ouvrir le dialogue avec d’autres professionnels.

Exemple : Gab SEO 

J’ai connu Gab SEO grâce à son blogue il y a 1 an. Il y partage son expérience sur divers sujets dont notamment le nomadisme digital. Ses textes sont ludiques et son approche du SEO est très accessible.

 

Tu peux écrire également des articles en collaborant avec des mediums reconnus dans ton domaine comme des webzines ou blogues : cela te permettra de te rendre visible auprès d’une audience plus élargie.

Internet et les réseaux sociaux soulèvent certains points à ne pas négliger comme l’identité numérique ou encore la e-reputation. Il est important de garder une image et un discours professionnels, pour ne pas tomber dans le modèle influenceur orienté sur sa vie personnelle. Dans chacune de tes prises de parole, de tes « histoires racontées », il doit donc toujours y avoir un fil conducteur lié à ton expertise.

Pour conclure, je t’invite à voir le personal branding comme une stratégie de visibilité sur le long terme. Elle te demandera une certaine régularité et un investissement dans la durée pour porter ses fruits. Mais si tu prends le « risque » de mettre en place cette routine, tu seras surpris/e d’observer à quel point les résultats sont solides et durent dans le temps !

 

Article par Manon Serra, fondatrice de Wires Agency

Diplômée d’un master dans la Mode et le textile, Manon est passionnée par la mode et le numérique. Ancienne influenceuse mode, elle a également travaillé dans la communication pour plusieurs marques de mode et de luxe en France, avant de s’installer à Montréal pour y créer sa propre agence. Wires Agency accompagne les acteurs de la mode à accroitre et fidéliser leur clientèle par le biais des médias sociaux.

L’une des quêtes majeures des travailleur.ses autonomes et entrepreneur.es se trouve dans le fait de réussir à poser une barrière saine entre le temps professionnel et le temps personnel : être pleinement concentré sur son travail lorsque c’est nécessaire, et pleinement concentré sur son repos lorsque le temps est venu. À cela s’ajoute aussi l’envie de retrouver une vie sociale professionnelle, avec des « collègues de travail » d’un nouveau genre, qui ne partagent pas la même entreprise mais peuvent partager vos pauses café !

Une recherche qui devient tout un défi lorsque votre maison devient aussi votre lieu de travail. Quelles sont donc les solutions pour séparer géographiquement ces deux sphères (pro et perso) et pouvoir enfin libérer votre esprit de la charge mentale générée par le manque de déconnexion ?

 

Les lieux publics : cafés et bibliothèques

Le premier avantage des cafés et bibliothèques est de pouvoir profiter au maximum de la mobilité qu’offre le fait d’être à son compte : vous n’êtes attaché à aucun lieu spécifique et à aucune réservation.

Le deuxième avantage, c’est d’avoir un choix infini entre différentes ambiances tant il y a de cafés et de bibliothèques partout dans le monde ! D’ailleurs si vous n’aimez pas travailler dans les cafés, c’est peut-être parce que vous n’avez pas encore trouvé celui qui vous convient 😉

Le troisième avantage est le suivant : les lieux publics ferment à heure fixe ! Il est donc temps de fermer son ordinateur, mettre de côté son travail et profiter de ses activités de loisir. Pour beaucoup de travailleur.ses autonomes, cela permet de retrouver un sas de décompression après une journée de travail et d’arriver chez soi prêt à profiter de sa soirée !

Ces solutions sont extrêmement prisées par les travailleur.ses autonomes, à tel point que cette image leur colle à la peau. Mais elles viennent aussi avec leur lot d’inconvénients, assez nombreux. La raison ? Ce ne sont pas des lieux créés à l’origine pour recevoir une clientèle qui vient travailler pendant plusieurs heures d’affilée.

Le premier inconvénient commun aux cafés et bibliothèques se trouve dans l’infrastructure : nous parlons ici de la connexion internet et des prises électriques (peut-être souriez-vous en lisant cela mais c’est primordial à l’ère numérique !). De plus en plus d’établissements s’adaptent mais les connexions Internet sont souvent vite saturées par l’affluence de travailleurs.

Du côté des prises électriques, on frôle parfois la « pénurie ». Astuce : si votre lieu préféré manque de branchements, apportez votre multiprise avec vous. Sachez néanmoins que certaines bibliothèques l’interdisent. Le mieux reste donc d’anticiper la charge de votre ordinateur avant de sortir de chez vous. Il y a aussi la question du mobilier, souvent récupéré, composé de tables et de chaises de hauteur et de confort variables. C’est ce que qui fait le charme des cafés montréalais par exemple mais une mauvaise posture génère rapidement un mal de dos.

Le deuxième inconvénient est important lors des rencontres clients puisque ce sont des lieux qui n’offrent pas de confidentialité. Lorsque vous rencontrez un client ou un partenaire, assurez-vous d’abord qu’il soit à l’aise de vous présenter ses problématiques, ses stratégies, ses chiffres dans un lieu public, qui comporte beaucoup de proximité et d’oreilles attentives autour (parole d’expérience vécue !).

Le troisième inconvénient est bien évidemment le bruit (pour les cafés). Nous avons tous en tête le cri assourdissant de la fameuse machine à café qui moue le grain en même temps qu’elle fait mousser le lait, multiplié par le nombre de clients. En général, les heures de midi ou de sortie d’école sont très effervescentes (et c’est tout à fait normal) : c’est pour cela qu’on peut adorer le petit café à côté de chez soi de 8h à 11h30 mais le fuir après.

Enfin, nous avons tendance à penser que travailler dans des cafés revient peu cher puisqu’il n’y a pas d’argent à débourser pour payer sa place de travail et la connexion Internet à l’arrivée. En revanche, il faut payer sa consommation : cela reste très abordable si vous venez juste pour un café. Mais si vous restez toute la journée, la facture gonfle très vite !

Les espaces de coworking

Il existe de nombreux types d’espaces de coworking avec des offres très variées en fonction de l’engagement financier et présentiel que vous souhaitez avoir. Allons-y du plus flexible au plus engageant.

Les Anticafés

Ce sont des hybrides entre un café (pour l’ambiance, la déco et l’utilisation ultra flexible) et le coworking (puisqu’on y vient pour travailler et donc, le lieu est équipé pour). Le concept est le suivant : vous ne payez pas vos consommations (les boissons et encas salés et sucrés sont à volonté) mais vous réglez votre présence à l’heure ou à la journée. Les tarifs à l’heure s’accumulent jusqu’à un certain montant plafonné. Pour vous donner un exemple, les anticafés de Montréal sont, au moment où nous écrivons cet article, autour de 4$/h, plafonné en moyenne à 12$ la journée. Les anticafés en Europe sont un peu plus chers et plafonnés en moyenne autour de 20-25€/j. Pratiquement tous les anticafés proposent des abonnements mensuels qui sont très intéressants si vous avez une forte utilisation de ces lieux. Vous retrouverez aussi la possibilité de réserver des pièces fermées pour vos réunions.

Les espaces de coworking dans leur forme classique et originelle

Ce sont les plus répandus. Ils possèdent une offre qui est multiple et qui comprend généralement des bureaux flottants en aire ouverte (c’est-à-dire que vous n’avez pas de place dédiée), des bureaux fixes en aire ouverte (où vous avez une place dédiée), des bureaux fixes fermés et des salles de réunion (dont l’utilisation est plus ou moins comprise dans le forfait que vous choisirez). Dans ces espaces, vous pouvez en général y travailler à la journée, à la semaine ou au mois. Vous payez ici la stabilité du wifi, le cadre de travail studieux et confidentiel mais aussi des équipements comme des imprimantes par exemple.

L’hybride coworking/immeuble d’entreprise

De plus en plus, nous voyons aussi s’ouvrir des espaces de coworking qui tendent vers l’immeuble d’entreprises puisque leurs abonnements sont uniquement sur du moyen/long terme (même en bureau flottant). Mais un effort est fait au niveau des espaces communs, des services (salle de sport, cuisine…) et de la programmation d’événements pour se retrouver. Dans ces espaces, vous trouverez plus de choix de salles de réunion (ce qui peut être utile si vous donnez des formations par exemple), et la possibilité de domicilier votre entreprise. Si vos objectifs de croissance comprennent aussi l’embauche ou l’agrandissement d’une équipe, ou la nécessité de disposer d’un petit espace de stockage, cette solution est réellement à envisager car l’espace pourra certainement répondre à vos futurs besoins.

Pour toutes ces solutions, n’oubliez pas de regarder les conditions d’accès au lieu (ouvert 24h/24 ou non, accès libre pour les membres…). Nous n’avons pas tous les mêmes contraintes ni le même rythme de travail : cela peut donc être très utile pour ceux recherchent plus de flexibilité sur ce point.

Nous souhaitons également vous alerter sur un sujet en particulier : la majorité des espaces de coworking oublient le « co » de « coworking ». Développer des liens entre les membres de l’espace tient surtout aux initiatives fédératrices qui seront mises en place par l’équipe et à son attachement au collectif. Si votre motivation principale à la recherche d’un coworking est de retrouver le coté social du professionnel, n’oubliez pas de regarder la fréquence des événements proposés et parlez aux membres déjà locataires des lieux.

Quelque soit le modèle, nous vous conseillons donc de profiter des journées d’essai gratuites avant de faire votre choix !

Et en voyage ?

Les solutions présentées précédemment sont valables pour votre ville de résidence mais aussi lorsque vous voyagez en travaillant (ce qu’on vous souhaite de tout cœur !). Si vous avez décidé de faire partie des digital nomads, pour de petites vacances ou de longs périples, n’hésitez pas à faire des recherches sur ces lieux de travail dans les villes qui vous accueilleront.

Pour vous rendre la tâche plus facile, vous pouvez vous tourner vers des réseaux comme We Work présent dans le monde entier (ou presque !), ou le site www.anticafe.eu pour l’Europe.

Sachez également que certains espaces proposent également des chambres : c’est ce qu’on appelle des espaces de coliving. Ils permettent d’offrir une résidence aux entrepreneurs étrangers, couplé à un espace de travail partagé (accessible aux locaux). Un bon moyen de se créer un réseau de contacts sur place !

Quoiqu’il arrive, n’hésitez pas à repérer en amont vos lieux de travail, à planifier vos tâches en fonction des étapes de votre voyage. Vous n’aurez pas forcément une connexion Internet adéquate en tout temps, et vous aurez surtout envie de profiter de votre voyage, des personnes qui vous accompagnent ou de votre me time ! Planifier, c’est aussi avoir l’assurance d’avoir l’esprit parfaitement libre quand c’est nécessaire.

Pour résumer

Trouver un espace de travail à l’extérieur de chez soi ressemble à une recherche d’appartement ! Voici les principaux points auxquels vous devrez prêter attention : la qualité du wifi, le nombre de prises électriques, le mobilier, la luminosité et le bruit, les événements proposés (pour les solutions concernées).

De nouveaux espaces et de nouveaux concepts naissent chaque jour pour travailler hors de chez soi dans des conditions qui vous correspondent (et pas seulement dans les grandes villes mais aussi en campagne). Une très bonne nouvelle car nous sommes de plus en plus de travailleurs autonomes dans le monde et qu’avec nous, les nouveaux modes de travail ne cessent de se multiplier !

 

Article par Aurélia Juif-Leclerc

La vie est un mouvement circulaire immuable : naissance, vie, mort. Et on recommence. Naître, vivre, mourir et… nourrir les vivants. Le cycle de la vie pourrait donc se résumer par « vie + changement = équilibre ». Au regard de cette impermanence du quotidien, chaque être humain devrait donc être rompu à l’exercice et surfer sur le changement le plus naturellement du monde !

Mais pourquoi donc, lorsque nous nous lançons en affaires, et alors même que nous recherchons la nouveauté, notre cerveau d’hominidé finit toujours par refuser ce qui lui fait perdre son confort ?

Pourquoi, alors que nos idées sont lumineuses (partir en affaires, lancer un nouveau produit/service, déménager, voire changer de pays…) et que nous dessinons la promesse d’un avenir meilleur, ça ne va pas forcément bien ? Pourquoi le doute nous envahit et nos peurs profondes et sournoises se manifestent-elles intensément ? L’explication est neuroscientifique !

 

Notre cerveau : ce ringard anti-changement

Oui, cher.es travailleur.ses autonomes, cher.es entrepreneur.es, votre cerveau est une larve feignasse qui aime ce qui ne lui demande pas d’efforts. Ironiquement, il vit aussi dans un monde en perpétuelle évolution : imaginez donc la panique lorsqu’il prend des risques !

C’est un fait : être entrepreneur, c’est une aventure formidablement schizophrène. C’est incarner une entreprise et gérer tous les domaines de celle-ci. C’est monter très vite en compétences intellectuelles. C’est jongler habillement entre sa sphère personnelle et professionnelle : enfant malade, conjoint en déplacement, panne de voiture, collaborateurs pressés, problèmes de trésorerie, retard de paiement, charges, flux, etc. C’est construire ses valeurs en étant engagé auprès de ses clients, en les accompagnant et en les formant. C’est grisant, challengeant. Votre tête bouillonne mais se ment : votre cerveau est en réalité anti-changement.

« Je gère ! » : cette phrase, on se la répète tous… pourtant on court souvent tout droit vers le burn out. « On gère » intellectuellement. Celui qui nous dit que cela ne va pas, c’est notre corps, mais nous ne l’écoutons pas. Nous sommes dans le déni, dans l’urgence, dans une sélection des priorités et une évaluation faussée, biaisée de nos compétences. C’est tout ceci qui entre en jeu dans notre rapport au changement. Nous croyons « gérer », mais pas tant que ça. Et notre cerveau n’aime pas !

 

Cerveau + changement = déséquilibre

Plongeons à présent dans les méandres de la neuroscience pour comprendre. Notre cerveau est un rassemblement de neurones qui flottent gaiement dans une gelée curieuse composée des cellules gliales. À notre naissance nous avons 100 milliards de neurones dans la tête, 40 000 dans le cœur et 200 millions dans les tripes. Chaque neurone a entre 1 000 et 10 000 connexions avec ses congénères.

La principale fonction du cerveau est d’assurer notre survie, d’être à même de fuir, de se défendre ou de se faire tout petit face au danger. En neuroscience, nous distinguons trois zones de gouvernances principales pour prendre des décisions et faire au mieux pour ne pas y laisser des plumes : le reptilien, le limbique et le cortex préfrontal. 

Le cerveau reptilien : la survie physique

À l’origine, nous sommes des animaux, ne l’oublions pas. Soit nous mangeons, soit nous sommes mangés. Basique. Pour assurer notre survie, notre cerveau a besoin d’être en alerte permanente. Il doit être capable de percevoir le maximum d’indices, de stimuli autour de lui pour réagir : notre cerveau reptilien est un radar à danger. Remercions-le ! Il s’agit de la seule partie mature du cerveau dès notre naissance.

Le cerveau limbique et para limbique : la survie sociale

Cette partie du cerveau n’arrive à maturité que vers l’âge de 7 ans et c’est ici que siègent nos automatismes (ce qui aide pour écrire ou faire du vélo), nos émotions, nos peurs, nos croyances limitantes. Notre survie sociale se traduit par notre capacité à être aimé, apprécié, intégré dans les réseaux, ressentir des émotions, se conformer à la société, à notre éducation, à nos valeurs. C’est ici que le changement crée un déséquilibre. Cette partie du cerveau flippe en permanence ! C’est notre radar à problèmes, générateur d’angoisses, d’anxiété, de grand stress.

Explications.

Cognitivement, nous réclamons le changement car ce que nous vivons ne nous convient pas : pas assez payé, emploi qui manque de sens, rythme de vie épuisant, ennui, routine. Tant de raisons qui font qu’il est vital de changer (ce qui est figé, c’est ce qui est mort). La théorie, nous l’avons : nous voulons que ça change et c’est le principal moteur des destins entrepreneuriaux.

Alors pourquoi ça bloque ? Pourquoi ce n’est pas le bonheur ? Pourquoi cette sensation de vertige, de déséquilibre, d’instabilité ? Parce que le changement en action va à l’encontre de notre cerveau limbique et para limbique qui s’accroche à ses croyances, à sa zone de confort. Afin d’assurer nos survies, le cerveau est pessimiste, focalisé sur le danger permanent comme évoqué plus haut.

Alors oui : il râle, il stresse face à tout ce qui change et évolue autour de lui alors qu’il ne l’a pas décidé. Il découvre un rythme de vie où rien n’est figé, avec de nombreux facteurs de risque : le quotidien de l’entrepreneur ! Malgré toute notre bonne volonté, sa réaction première (pour ne pas dire primitive) sera un « NON » tonitruant et catégorique ! Chaque changement demande une adaptation voire une hyper adaptation : il n’aime pas ça. Le changement doit être ce qu’il décide et non ce qui lui est imposé. Il va alors rechercher de la stabilité, du rationnel, de la permanence. C’est rassurant.

Cette réaction est un automatisme entre nos neurones : ce sont eux qui nous freinent, ce sont eux qui altèrent la santé de l’entrepreneur.

Le cortex préfrontal : notre option « sérénité »

Et s’il était possible de hacker notre cerveau pour mieux vivre le changement, entre équilibre et stabilité ? Ceci est possible grâce à notre cortex préfrontal, siège de notre intelligence adaptative.

Connaissez-vous cette fameuse image d’un leader face à une foule ? Il demande « qui veut du changement ? » et tout le monde lève la main. Puis il pose une deuxième question : « qui est prêt à changer ? ». Personne ne lève la main. Face à lui, tous les reptiliens et limbiques de l’assistance se sont figés, morts de trouille de sortir de leur confort, de perdre le contrôle et d’aller vers l’inconnu. INCONNU = PANIQUE.

« On sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on gagne ! » : ceci n’est pas une fatalité !

Et si vous preniez soin de vous en musclant votre cortex préfrontal pour renverser votre vision du changement ? C’est ainsi que j’ai créé l’astuce PAUSE : Penser Autrement Une Situation Embêtante. Comment ça fonctionne ?

  1. Vous arrêtez tout : il est primordial de stopper le mode automatique dans lequel vous plongez dès que l’instabilité et le déséquilibre pointent le bout de leur nez. Arrêtez la course effrénée du hamster dans votre tête qui focalise sur ce qui est négatif et qui fait peur.
  2. Dites merci à votre cerveau de vous prévenir que ça ne va pas : votre cerveau n’est pas (totalement) maso ! Il vous prévient quand il n’est plus dans le confort ou ne va plus l’être. Remerciez-le pour cela. N’oublions pas que notre cerveau est d’abord construit pour nous sauver du danger.
  3. Activez votre cortex préfrontal pour regarder autrement la situation et prendre du recul : ce que vous vivez face à l’impermanence est angoissant. Prenez du recul et regardez ce qui se passe vraiment à l’instant T. Vous vous rendrez compte que vos angoisses se construisent sur des hypothèses et non sur du réel.
  4. Recommencez encore et encore : la bonne nouvelle c’est que plus vous prendrez l’habitude de faire cette gymnastique (cette bascule du limbique vers le préfrontal), plus cela deviendra un automatisme positif.

Nous avons besoin de 21 jours minimum pour commencer à changer, à assouplir une pensée, une peur. Au moins 30 jours pour en faire une habitude. Cela sous-entend d’y travailler quotidiennement ! Regardez votre changement droit dans les yeux. Observez-le. Plus vous en saurez sur lui, plus vous le détaillerez objectivement, et moins il sera déstabilisant. C’est comme cela que l’on prend du recul : en sortant de ses automatismes.

 

Travailleur.se autonome, entrepreneur.e, dirigeant.e, prenez soin de vos neurones, faites grandir votre potentiel et vos affaires en hackant votre cerveau (et en faisant un gros câlin à votre hamster intérieur !). Faites-vous ce cadeau et vous vivrez le changement du mieux que vous le pouvez !

 

Article par Claire Stride, conférencière, auteure, consultante
avehttps://clairestride.com/c la collaboration d’Aurélia Juif-Leclerc

Amokrane Mariche, spécialiste Linkedin et image de marque, reçoit chaque semaine des experts dans son podcast CaféIn pour partager avec la communauté Linkedin professionnelle autour des sujets qui font l’unicité de leur parcours et de leur savoir-faire. . Ce 6e épisode a été l’occasion pour lui d’interviewer Maryline Marti, fondatrice de Les Talents M : un échange complets sur les conseils à adopter en marketing numérique.

Les notions abordées dans ce podcast :

  • buyer persona
  • golden circle et le gain pour tous (win, win, win)
  • importance de la preuve
  • accessibilité et facilitation
  • temps client
  • et plus encore !

Bonne écoute !