Il y a quelques temps, on vous parlait de Jérémy, entrepreneur en production audiovisuelle, parti faire le tour de l’Europe. Vous vous souvenez ? Pour vous rafraîchir la mémoire, voici le premier épisode de cet article où Jérémy nous partageait ses attentes et sa préparation avant son voyage.

Edimbourg, Londres, Copenhague, Berlin et Prague… il revient sur le blogue des Talents M pour nous donner ses impressions après cette parenthèse européenne. Verdict !

Bonjour Jérémy ! Ton voyage s’est bien passé ? Pas trop difficile le retour à la réalité ?

Oui tout s’est très bien passé, ça m’a beaucoup plu. Le retour n’était pas difficile, au bout d’un certain temps, ça fait toujours du bien de rentrer.

Avant de partir tu nous as dit que la principale raison de ton voyage était de changer un peu de quotidien. Est-ce que tes attentes sont satisfaites ?

C’était à la fois changer du quotidien et développer mon champ des possibles. J’ai eu l’occasion de faire des prises de vues que je commence à vendre, et j’ai découvert le style de vie et parfois de travail des gens sur place. Même si certaines de mes attentes se sont avérées différentes de la réalité dans certains pays, j’ai été très satisfait de ce périple, justement pour sa part d’inattendu !

Quel était ton état d’esprit durant le voyage ?

Je suis parti les yeux grand ouverts, et j’ai toujours gardé ça à l’esprit ! J’ai exploré, marcher pendant des heures sans regarder où j’allais. Je marchais en moyenne une vingtaine de kilomètres par jour, deux jours avec mes trois caméras à chaque escale, et le reste à visiter et faire des activités rien que pour moi.

Est-ce que le fait de travailler en voyageant t’as permis de vivre davantage au rythme de la vie locale que lors d’un voyage de loisir ?

Déjà il faut savoir que même lorsque je n’étais pas logé chez des amis (qui eux travaillaient), je continuais à garder le rythme en allant travailler dans des cafés comme à Londres. Travailler avec ses partenaire québécois depuis Londres, un œil rivé sur le billet d’avion pour Copenhague prévu le lendemain, ça donne une sensation de liberté et de satisfaction absolue.

Tu n’as donc toujours pas rencontré de problèmes pour gérer tes mandats clients « de loin » ?

Comme j’ai récemment fermé ma société en France par volonté de changement et que je me consacre à la fois à OpenStudios au Québec dont je suis membre fondateur, et à d’autres travaux en France, j’ai fait un certain tri. J’ai gardé les contacts avec qui je préférais travailler. Échanger avec eux demande un réseau wifi et un peu de concentration. Pas facile parfois cependant : travailler dans le café face à la porte de Brandebourg de Berlin n’a pas été une super idée ! Surtout lorsque des répliques de chars de l’union soviétique ont investi Pariser Platz pour célébrer le centenaire de la révolution bolchévique, l’internationale à fond et les drapeaux levés. Mais j’ai été content de pouvoir filmer ce spectacle inattendu !

Est-ce que tu es revenu avec de nouveaux projets ? De nouvelles idées à proposer à tes clients ? Une créativité reboostée ?

Je suis parti avec des projets en tête qui se sont affinés à mesure qu’ils se concrétisaient. Parfois je n’étais pas content de mes images, parfois agréablement surpris. Je suis rentré avec énormément d’images qui vont me servir pour des projets personnels, pour de la revente de photos et vidéos, pour les proposer directement, et pour l’équipe d’OpenStudios au Québec. Je pense que j’aurai fini tous mes projets autour de ce voyage l’an prochain au minimum tellement il y en a !

Tu souhaitais profiter de ce voyage pour faire de nouvelles rencontres, avoir de nouvelles opportunités et pourquoi pas de nouvelles commandes. Est-ce que ce côté « tremplin » est au rendez-vous ?

Oui et non. Les amis que j’ai en Allemagne et au Danemark ont proposé de m’aider à trouver des contacts et, à l’inverse, je les ai mis en relation avec mon équipe québécoise. Donc à défaut d’avoir de nouvelles commandes, on se crée vite des opportunités via son réseau. C’est un partage d’expérience très appréciable.

Tu nous parlais de vlog. Tu nous en montre en extrait ?

Finalement je n’ai pas vogué sous la forme à laquelle on pense. Ma façon de raconter une histoire c’est en étant derrière l’objectif : je me sentirais autant à ma place devant la caméra en disant  « Bon, bah là je suis à Londres » qu’en jouant les youtubeuses beauté !

C’est pour ça que je prépare en ce moment des clips et un court-métrage dans lesquels je vais mettre mes images en valeur. Je préfère communiquer de manière artistique qu’en vloguant même si ça prend plus de temps. C’est comme ça que j’arrive à retranscrire l’aventure que j’ai vécu.

En trois mots, si tu devais faire le bilan de ton voyage, quel serait-il ?

Il y a tellement d’émotions et de choses à voir, à ressentir, que c’est presque impossible en trois mots ! Mais ça pourrait être « gravé pour toujours ». Ça a l’air bête dit comme ça !

Mais peu importe si un jour je perds mes photos ou vidéos, ce sont les images que j’ai dans ma tête qui sont importantes et de se dire que passé la porte du bureau, il y a la vraie réalité et plein de manières de vivre au quotidien, de travailler, d’acheter, de s’amuser.

Est-ce que tu recommanderais l’expérience aux travailleurs indépendants ? As-tu des conseils ?

Je le recommanderais à ceux qui savent s’adapter. Il faut parfois accepter que le monde ce n’est pas Disneyland et qu’il faut être préparé. Surtout lorsqu’on a du matériel qui attire l’attention, qu’on risque de le perdre ou de se blesser soi-même (notamment si on fait de la photo). Personnellement, plus j’ai été vers l’Europe de l’est, plus s’est devenu tendu, comme à Prague (désolé pour la mauvaise pub !). Et puis la barrière de la langue fait que je me suis demandé si j’avais pris le train dans le bon sens à Berlin et que je n’allais pas finir en Pologne au lieu de la République Tchèque. Mais c’est malgré tout très marrant ! Je conseille donc de se renseigner autant que possible, quitte à baisser sa garde après, mais aussi de savoir lâcher prise car il y a toujours une part d’inattendue dans un voyage et il faut la saisir !

 

Si vous êtes intéressé par le travail de Jérémy, vous pouvez le contacter et suivre sa page Facebook Jérémy Piedfert – audiovisuel ou consulter ses photos sur iStock.

Merci à lui d’avoir aussi bien partagé son expérience avec les Talents M !

Article par Jérémy Piedfert et Aurélia Juif-Leclerc
Crédit Photo Jérémy Piedfert, tous droits réservés. Reproductions et téléchargements via cette page interdits.